La magnifique Véro! |
Ce fut un gala assez ordinaire, ni terriblement mauvais, mais pas un grand cru non plus.
Le numéro d'ouverture a déçu. Lorsque Véronique Cloutier s'est amenée sur scène en râlant sur le manque de budget des Gémeaux cette année, l'optimiste en moi a cru à une mise en scène. Que le décor terne duquel l'animatrice venait de surgir cachait plus qu'un grand écran vidéo et un rack à linge.
Cloutier, en forme, mais plutôt nerveuse et empressée, a ainsi débuté le gala en chantant aux côtés de comédiens de renom quelques moments comiques des galas précédents, le temps d'un numéro finalement plutôt ennuyant. Question de bien mêler nostalgie à gériatrie, on a pu y voir certains oubliés de notre showbizz, notamment Popol (d'Épopée Rock), Rita Lafontaine (qui semblait, ma foi, un peu, eh...confuse) et Louise Deschâtelets, visiblement heureuse de prendre une pause entre la lecture de deux lettres de dépendants affectifs destinées à sa chronique du courrier du coeur au Journal de Montréal pour venir nous rappeler, encore une fois, qu'elle avait joué jadis dans Peau de Banane.
Pour ce qui est des lauréats de ce soir, aucune grande surprise. L'exception reste peut-être la victoire de Laurence Leboeuf comme meilleure actrice dans une dramatique pour son rôle dans la série Musée Éden; plusieurs y attendaient plutôt Danielle Proulx pour son rôle de chien vétérinaire dans la série Aveux. Étonnée, Leboeuf n'a été en mesure que de bafouiller quelques mots tout en acceptant son trophée avant de s'éclipser en arrière-scène, complètement ravie.
Un autre discours de remerciement remarqué fut celui d'Anne Dorval, habillée comme Björk mais qui parlait en Criquette Rockwell, qui semblait un peu dans les nuages, pour ne pas dire space, lorsqu'elle est venue accepter son Gémeau pour le meilleur rôle féminin dans une comédie (Les Parent).
Du côté des hommes, Marc Labrèche en a surpris plus d'un en venant cueillir en personne son trophée pour la meilleure interprétation humoristique pour 3600 secondes d'extase.
Les sketches du gala furent plutôt relevés. Le salon de coiffure Ninon a su provoquer les rires, même si j'avoue m'être demandé si Véronique Cloutier, déguisée en coiffeuse matante aux mèches blondes démodées, n'était pas en train de rire de son public cible... ou du look de Véronique Béliveau.
Quant à elle, l'excellente parodie de l'émission C'est juste de la télé fut le clou de la soirée, ne serait-ce que pour la réplique ''Si je peux me permettre d'ajouter un bémol avec une phrase vide pis plein de mots fendants'', éructée par un faux Marc Cassivi.
Pour ce qui est du numéro musical sur les personnages mal-aimés de la télévision québécoise, il est, à mon humble avis, tombé à plat.
En somme, un 25e anniversaire convivial auquel il manquait le panache nécessaire pour souligner un tel évènement.
La liste complète des gagnants:
Meilleur premier rôle masculin (dramatique)
Guy Nadon (Aveux)
Laurence Leboeuf (Musée Éden)
Patrick Huard (Taxi-022)
Meilleur premier rôle féminin (comédie)
Anne Dorval (Les Parent)
Meilleure téléréalité
Rock n' Road
Yamaska
Meilleure série dramatique
Aveux
Meilleure comédie
Les Parent
Meilleure réalisation (comédie)
François Bouvier (Les hauts et les bas de Sophie Paquin)
Meilleur texte
Serge Boucher (Aveux)
Meilleure interprétation humoristique
Marc Labrèche (3600 secondes d'extase)
Stéphane Bureau (Grandes Entrevues Juste pour rire)
Meilleure émission produite pour les nouveaux médias
En audition avec Simon
Meilleure animation (émission jeunesse)
Jean-Sébastien Busque, Mathieu Pichette et Félix Tanguay (Les pieds dans la marge)
Meilleure émission des 25 dernières années (prix décerné par le public)
"La Petite Vie"
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